Mercier Rides - Vaucluse
C'est désormais une coutume à laquelle nous sommes très attachés. Chaque année, nous réunissons des amis de la marque pour aller rouler, faire des photos et surtout découvrir une région. Les routes, la géographie, le terroir. Cette année, direction le Vaucluse, pays du Mont Ventoux, dans le sud-est de la France.Jeudi - Arrivée
Cette année encore, la crise du covid et le jeu des confinements et déconfinements successifs a bien failli nous empêcher de nous réunir. Mais à quelques jours près, le confinement est levé en France et tous les participants s'empressent d'aller se faire vacciner ou d'effectuer un test PCR avant de monter dans le train. Trois petites heures de TGV séparent Paris de la gare d'Avignon, auxquelles il faut ajouter une heure de voiture pour rejoindre Saïgnon, notre camp de base pour les trois prochains jours. En arrivant nous découvrons une maison en vieille pierre, logée sur les collines du Luberon. Champs de lavande et oliviers entourent la propriété. Un parfum d'Italie. Nous déchargeons et préparons le matériel pour demain matin, avant de nous retrouver pour l'apéro, soleil couchant. La pandémie nous fait réaliser la chance que nous avons d'être là ensemble, dans la nature, testés ou vaccinés mais non masqués. Même si l'excitation d'aller explorer la région et prendre la route se fait ressentir, nous prolongeons ce moment jusqu'au coucher du soleil et passons alors à table. Quelques plats provençaux et flacons un peu moins provençaux plus tard nous allons nous coucher. Merci Émile pour le génépi, un alcool très fort des Alpes.Vendredi - Jour 1
Le départ est un petit peu long à cause de la mise en route nécessaire à tout le monde. Soucis techniques et préparation du matériel prennent davantage de temps que prévu. Les verres de génépi ne sont d'ailleurs pas tout à fait étranger au phénomène.9h30, premiers coups de pédales. Nous partons vers le sud en direction de Lourmarin, village typique de la Provence. La route est belle et sinueuse et le goudron vient d'être refait. Nous sommes immédiatement plongés dans l'ambiance provençale. Des odeurs de thym apportent une signature olfactive aux paysages. C'est jour de marché à Lourmarin et c'est à pied qu'il nous faut progresser pour trouver un café ouvert. Nous repartons ensuite vers l'est en longeant les monts sud du Luberon. Nous déjeunons sur l'herbe en pleine campagne : les restaurants sont en effet encore fermés à cause du Covid.Nous remontons ensuite plein nord à l'assaut du col de l'Aire dei Masco avant de redescendre et de repartir à la maison. Sortie courte donc aujourd'hui, 60 km, pour se mettre en jambe, car nous avons la visite d'une cave à 17h. Et pas n'importe quelle cave: celle du Domaine de La Cavale. Logée entre les vignes, le bâtiment est signé par l'architecte Jean-Michel Wilmotte et nous avons le droit à une visite et des explications éclairées sur les cépages, la vinification et le vieillissement des vins. Les cuves en inox dernier cri côtoient les tonneaux en bois traditionnels. Nous nous installons pour la dégustation. Émile en profite pour acheter quelques cartons. On n'est jamais trop prudents. Après quelques verres, nous remontons en van à la maison pour attaquer... l'apéro. Soleil couchant. Pats provençaux. Génépi. Dodo.Samedi - Jour 2
Ce vendredi, matin, le génépi a encore frappé mais pas suffisamment pour ralentir la troupe. En effet, un grand soleil est déjà bien installé et surtout un programme de choix nous attend: les Gorges de la Nesque, au sud du Mont Ventoux. À 8h30 nous montons plein nord car une quarantaine de kilomètres et un col nous séparent de notre objectif. Arrivés vers 11h dans le village de Méthamis, nous passons prendre un café chez des amis de Phil, un des riders, qui tiennent une maison d'hôte exceptionnelle, Métafort, au pied du Ventoux. C'est notamment un endroit prisé de nombreux cyclistes français et étrangers. Philippe, le propriétaire est d'ailleurs très affûté et il se change et enfourche sur son vélo pour nous guider sur des petites routes à travers champs vers la route des gorges. Nous progressons donc avec la vue sur le Ventoux, avant de bifurquer à l'est. Et nous y sommes. Nous débutons la route des gorges paisiblement. La pente est douce, seulement 2-3%, et déjà le peloton se scinde en deux. Au fil des kilomètres, la pente reste facile mais le relief autour se fait de plus en plus marqué. La végétation, très verte à cause de la pluie abondante de ces derniers jours, laisse petit à petit place à un paysage minéral, fait de roches, falaises et éboulis qui parfois encombrent la route. Les kilomètres défilent et c'est parfois creusée à la dynamite que la route chemine à flanc de colline. Spectaculaire. Les derniers mètres avant le sommet, nous nous retournons pour apercevoir la route empruntée, située à flanc de montagne. La silhouette du Mont Ventoux émerge dans le fond et nous rappelle que nous sommes au pays du cyclisme, avec ses mythes et légendes.
Nous attaquons le retour mais cette fois la fatigue commence à peser sur le peloton. Pourtant, l'effet de groupe nous galvanise et la descente sur le plateau du Luberon se fait sur la plaque, tout à droite. Les watts s'envolent et les compteurs s'affolent. Retour à la base au soleil couchant. 120 km et 2200 mètres de dénivelé.Plongeon puis apéro autour de la piscine (l'eau est à 16°C). Douche. Apéro. Poulet à l'estragon. Vin La Cavale. Émile ressort encore sa bouteille de génépi mais cette fois-ci, nous ne tombons pas dans le piège: un verre et au lit. Demain matin, ca va piquer.Dimanche - Jour 3
Le réveil est à 5h30 et départ à 6h pour profiter de la lumière du soleil levant et avaler des kilomètres avant de rentrer sur Paris. Il fait frais mais nous sommes équipés : la Manufacture Mercier a eu la bonne idée de développer une veste. Nous débutons l'ascension des Monts du Luberon pour aller chercher la route des crêtes. Le soleil joue à cache-cache derrière les nuages mais finit par percer, nous offrant de superbes panoramas alors que la route s'élève. Les photographes sont ravis. Nous nous enfonçons dans la forêt avant de trouver un village et une boulangerie ouverte pour faire une pause.Il est midi quand nous regagnons notre quartier général afin de partager ensemble un dernier repas avant de reprendre la route puis le train pour Paris. Nous remercions chaleureusement nos hôtes, William et Christine, pour leur accueil et c'est le monde à l'envers puisqu'ils nous remercient à leur tour pour l'ambiance des derniers jours! Des kilomètres et des blagues en pagaille, du partage et de la convivialité, des images et des paysages... Un condensé de ce que le vélo a de mieux à offrir. Merci le Vaucluse pour cet avant-goût de l'été à venir.
Merci Mercier pour cet événement prestige. Difficile de faire mieux?
Bertil